Vie des établissements et services

Campagne de vaccination anti-grippe

Publié le 13 octobre 2020

La FNADEPA a participé le 30 septembre à une réunion sur la vaccination contre la grippe, en présence du ministre des Solidarités et de la Santé. Quatre points ont été présentés :

Présentation de la stratégie vaccinale

Il est essentiel d’améliorer la couverture vaccinale des personnes fragiles et des professionnels de santé. En effet, les personnes à risque, notamment les personnes âgées, sont également particulièrement susceptibles de développer une forme grave de la Covid-19.

La stratégie vaccinale repose sur une priorisation de la vaccination. La campagne est lancée le 13 octobre.

En 2019, seulement 47,8% de la population s’est fait vacciner, et un peu plus de 50% chez les 65 ans et plus. Ces chiffres sont loin des 75% préconisés par l’Organisation mondiale de la santé.

Pour les vaccins, le gouvernement a pour la 1ère fois cette année constitué un stock d’Etat complémentaire. Cela s’accompagnera de la mise en place d’un dispositif de veille et de monitoring pour suivre la vaccination des personnes cibles. Les stocks seront adaptés si nécessaire.

Bilan épidémiologique de la saison hivernale 2020 dans l’hémisphère sud (arrive plus tôt qu’en France métropolitaine)

La situation est inédite puisque cette année, la circulation des virus grippaux est quasi inexistante dans l’hémisphère sud. Il y a eu beaucoup plus de prélèvements mais bien moins de cas.

Pour la France métropolitaine, 3 scénarios ont été identifiés par Santé Publique France pour la saison hivernale 2020-2021 :

  1. « Hiver austral 2020 » à pas d’épidémie de grippe 2020-2021 ;
  2. « Deux épidémies consécutives » à seconde vague épidémique SARS-CoV-2, pic atteint en janvier puis régression et épidémie de grippe consécutive ;
  3. « Deux épidémies concomitantes » à scénario le moins probable mais qui reste à considérer
    • Impact majeur lié à la Covid-19 et à la grippe en termes de morbidité et de mortalité
    • Tensions sur l’offre de soins, saturation des capacités hospitalière
    • Co-infection SARS-CoV-2 / grippe « associées à des formes plus sévères ? »

Il y a une grande incertitude quant à la survenue, l’ampleur et la chronologie d’une épidémie de grippe cette année. Aussi il est important d’adopter d’une part, une surveillance adaptée du SARS-CoV-2 pour intégrer les autres virus respiratoires, et d’autre part, de renforcer la couverture vaccinale anti-grippale des professionnels de santé et des personnes à risque de complications liées à la grippe.

Tests diagnostiques de la grippe dans le contexte de Covid

En « collectivités de personnes âgées », le Haut Conseil de la Santé Publique préconise, lors d’épisodes d’infection respiratoire aigüe que :

  • La recherche de SARS-CoV-2 et des virus grippaux soit réalisée par des tests moléculaires plutôt que par des tests antigéniques ;
  • En période de circulation grippale, la recherche de SARS-CoV-2 et des virus grippaux puisse être effectuée de façon combinée ou séparée selon les tests disponibles ;
  • D’autres agents infectieux puissent être recherchés en fonction du contexte clinique et épidémiologique.

Présentation de la campagne de communication sur la grippe par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM)

La campagne de communication se déroule en 3 phases : information vers les publics prioritaires, pédagogie, incitation de mi-octobre jusqu’à fin novembre.

Les directeurs d’Ehpad recevront par la CNAM une information à compter du 13 octobre.

Une communication spécifique aura lieu dans tous les ESMS. Par ailleurs, un travail est en cours avec la Direction interministérielle de la protection des populations pour convaincre les professionnels du médico-social de se faire vacciner.

L’avis de la FNADEPA :

Malgré la volonté du Gouvernement de mener une politique plus offensive en matière de vaccination antigrippale en particulier auprès des professionnels du grand âge, la FNADEPA craint que sans une obligation de se faire vacciner, au moins cette année, la grippe soit à l’origine de décès inutiles et de nombreux arrêts maladie qui complexifieraient davantage encore la gestion des ressources humaines déjà en forte tension actuellement.